Selon l'étude internationale la plus récente et la plus fouillée sur le sujet, fondée sur des données remontant au début des années 2000, la France arrive en tête des dix-huit pays concernés pour l'incidence d'au moins un épisode dépressif majeur au cours de la vie. Le taux est de 21 %, contre 19,2 % aux États-Unis, 17,9 % aux Pays-Bas et moins de 10 % en Allemagne et en Italie. Concernant la prévalence* d'un épisode dépressif majeur au cours des douze derniers mois, la France est moins mal placée, même si elle reste dans le peloton de tête (5,9 % contre 3 % en Allemagne et en Italie ; le taux américain est de 8.3 %)**. Selon un rapport parlementaire de 2006, le montant des remboursements de psychotropes assurés par la Sécurité sociale est passé de l'équivalent de 317 millions d'euros en 1980 à 1 milliard d'euros en 2003 et 2004, et cette augmentation est surtout liée à la montée en puissance des antidépresseurs de nouvelle génération. La part des patients traités par ces molécules est passée de 2,8 % en 1994 à 5 % en 2003***.
Dans une étude de la Commission européenne publiée en 2004, la France apparaissait par ailleurs en tête des pays européens pour le niveau de "détresse psychologique" et pour la prévalence d'un "désordre mental", d'un "trouble de l'humeur" ou encore d'un "trouble anxieux" survenu au cours des douze derniers mois. Le pays était aussi le champion de la consommation d'antidépresseurs, d'anxiolytiques et d'hypnotiques. Et la France était également, en 2000, le pays européen disposant du plus grand nombre de psychiatres par habitant****.
Mis à part l'essor des troubles dits bipolaires, la prévalence des psychoses ne semble guère varier d'un pays à l'autre. Cependant, selon le rapport parlementaire précité, la consommation de neuroleptiques a sensiblement augmenté des dernières années dans l'Hexagone, principalement du fait des prescriptions de médecins généralistes et le plus souvent pour des pathologies de l'humeur sans rapport avec les troubles psychotiques pour lesquels ces médicaments sont indiqués.
* La prévalence d'une maladie est le nombre de cas enregistrés dans une population à un moment donné.
** Evelyn Bromet et al., BMC Medecine, vol. 9/1, 2011, p. 90.
*** "Le bon usage des médicaments psychotropes", rapport de Mme Maryvonne Briot, 21 juin 2006.
**** The State of Mental Helath in the European Union.
Dans une étude de la Commission européenne publiée en 2004, la France apparaissait par ailleurs en tête des pays européens pour le niveau de "détresse psychologique" et pour la prévalence d'un "désordre mental", d'un "trouble de l'humeur" ou encore d'un "trouble anxieux" survenu au cours des douze derniers mois. Le pays était aussi le champion de la consommation d'antidépresseurs, d'anxiolytiques et d'hypnotiques. Et la France était également, en 2000, le pays européen disposant du plus grand nombre de psychiatres par habitant****.
Mis à part l'essor des troubles dits bipolaires, la prévalence des psychoses ne semble guère varier d'un pays à l'autre. Cependant, selon le rapport parlementaire précité, la consommation de neuroleptiques a sensiblement augmenté des dernières années dans l'Hexagone, principalement du fait des prescriptions de médecins généralistes et le plus souvent pour des pathologies de l'humeur sans rapport avec les troubles psychotiques pour lesquels ces médicaments sont indiqués.
* La prévalence d'une maladie est le nombre de cas enregistrés dans une population à un moment donné.
** Evelyn Bromet et al., BMC Medecine, vol. 9/1, 2011, p. 90.
*** "Le bon usage des médicaments psychotropes", rapport de Mme Maryvonne Briot, 21 juin 2006.
**** The State of Mental Helath in the European Union.
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