Si l'on veut comprendre quelque chose aux relations complexes qui existent aujourd'hui encore entre Japonais et Chinois ou Mongols, ces deux peuples impériaux de l'Asie orientale, il faut savoir que les noms de Temüjin et de Gengis Khan ont, aujourd'hui encore, des résonances particulières dans l'esprit des Japonais.
En effet, en 1189, à l'époque même de l'affrimation du pouvoir du fameux chef mongol (devenu chef suprême des mongols en 1206) le célèbre guerrier japonais Minamoto no Yoshistune - fameux héros populaire du récit épique des "Dits des Heike" - meurt obscurément dans une province du nord du Japon précisément au moment où se lève en Asie centrale l'étoile de Temüjin.
Mais, très vite, la légende allait s'emparer de lui. En effet, loin d'être mort, il serait alors passé en Sibérie avant de gagner les hauts-plateaux mongols et de s'y métamorphoser en... Gengis Khan. Une assimilation où le héros mythique (japonais) se transforme en personnage historique (mongol). Un récit semi-mythologique qui atteste - en tout cas - du pouvoir de l'imaginaire sur les mentalités (sinon sur la réalité...) et qui nous éclaire là sur l'un des mythes fondateurs du nationalisme japonais.
En effet, on se souviendra que - dans les années 1930's - le mythe de la "transformation" du samouraï Miyamoto no Yushitsune en Gengis Khan le conquérant fut alors une façon comme une autre - pour les extrémistes du nationalisme japonais - de s'approprier ainsi la "gloire" du célèbre conquérant mongol d'autrefois et d'ainsi mieux s'appuyer sur ce "précédant historique" pour asseoir leurs revendications territoriales en extrême orient et en Asie continentale (en Corée, Mandchourie, Chine, Mongolie, etc).
Nb : Minamoto no Yoshitsune, personnage célèbre de la ligné princière et shogunale des Minamoto (ancêtres des futures lignés shogunales des Ashikaga et des Tokugawa) qui s'est, notamment, illustré dans la guerre qui a opposé pour le pouvoir shogunal- à la fin du XIIe siècle - les princes Minamoto aux princes Taira.
Ronan Blaise
- Sources : « La face de l’Asie », un ouvrage de René Grousset et George Deniker publié en 1955 aux éditions Payot
En effet, en 1189, à l'époque même de l'affrimation du pouvoir du fameux chef mongol (devenu chef suprême des mongols en 1206) le célèbre guerrier japonais Minamoto no Yoshistune - fameux héros populaire du récit épique des "Dits des Heike" - meurt obscurément dans une province du nord du Japon précisément au moment où se lève en Asie centrale l'étoile de Temüjin.
Mais, très vite, la légende allait s'emparer de lui. En effet, loin d'être mort, il serait alors passé en Sibérie avant de gagner les hauts-plateaux mongols et de s'y métamorphoser en... Gengis Khan. Une assimilation où le héros mythique (japonais) se transforme en personnage historique (mongol). Un récit semi-mythologique qui atteste - en tout cas - du pouvoir de l'imaginaire sur les mentalités (sinon sur la réalité...) et qui nous éclaire là sur l'un des mythes fondateurs du nationalisme japonais.
En effet, on se souviendra que - dans les années 1930's - le mythe de la "transformation" du samouraï Miyamoto no Yushitsune en Gengis Khan le conquérant fut alors une façon comme une autre - pour les extrémistes du nationalisme japonais - de s'approprier ainsi la "gloire" du célèbre conquérant mongol d'autrefois et d'ainsi mieux s'appuyer sur ce "précédant historique" pour asseoir leurs revendications territoriales en extrême orient et en Asie continentale (en Corée, Mandchourie, Chine, Mongolie, etc).
Nb : Minamoto no Yoshitsune, personnage célèbre de la ligné princière et shogunale des Minamoto (ancêtres des futures lignés shogunales des Ashikaga et des Tokugawa) qui s'est, notamment, illustré dans la guerre qui a opposé pour le pouvoir shogunal- à la fin du XIIe siècle - les princes Minamoto aux princes Taira.
Ronan Blaise
- Sources : « La face de l’Asie », un ouvrage de René Grousset et George Deniker publié en 1955 aux éditions Payot
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