La théorie de la vitre brisée (broken windows theory) est une analyse criminologique développée aux États-Unis au début des années 1980, qui soutient que les petites détériorations que subit l’espace public suscitent nécessairement un délabrement plus général des cadres de vie et des situations humaines qui y sont liées. Dans une rue, si la vitre d’une usine ou d’un bureau est cassée et n’est pas réparée, le passant conclut que personne ne s’en préoccupe. Bientôt toutes les vitres seront cassées et le passant pensera alors, non seulement que personne n’est en charge de l’immeuble, mais que personne n’est responsable de la rue où il se trouve, ce qui constitue l’amorce d’un cercle vicieux. Finalement, il y aura de moins en moins de passants dans les rues. Cette théorie a souvent été utilisée par les partisans de la tolérance zéro alors que l’expérience avait pour but de démontrer que lorsque les régulations sociales informelles font défaut, les comportements destructeurs se libèrent, quelles que soient les couches sociales concernées. D’où l’importance de remplacer très vite la première vitre cassée, ce qui évite de voir tomber les suivantes…
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